Du côté de la CUA, elle a annoncé qu'il n'est pas encore temps de changer le tarif. Selon le maire Naina Andriantsitohaina, « il vaut mieux attendre l'issue de la prochaine élection présidentielle. A partir de ce moment-là, des négociations sur une possibilité de hausse des frais pour la zone urbaine et un éventuel renouvellement de l'accord actuel pourraient être établis ».
Le transport en commun est vital pour la population. Des gens ont opté pour ce travail tout en sachant qu'il s'agit d'un service public et que de nombreuses responsabilités en sont inhérentes. « Nous ne pouvons pas ignorer les doléances des coopératives. Mais le plus important, ce sont les usagers », a confirmé le directeur de l'ATT. Il a ajouté que si le tarif de la visite technique pose problème, on pourrait trouver un consensus sur ce sujet. Des négociations sont en cours avec les responsables au niveau de la visite technique afin d'y remédier.
Même si auparavant, l'UCTU a martelé qu'elle ne reviendra pas sur sa décision, celle d'augmenter le prix du ticket de bus, elle a donc opté pour la prudence et a décidé de se rétracter pour l'instant. Comme raisons de cette hausse, les membres de l'UCTU ont évoqué l'augmentation du tarif de la visite technique - trois fois plus par rapport au précédent - et également celle des pièces de rechange, le mauvais état des rues dans la Capitale, ainsi que les pots-de-vin donnés aux agents de la circulation.
Néanmoins, les membres de ces coopératives de transport ont rappelé hier la loi 2004-03 du 28 janvier 2005, stipulant que le ministère n'a nullement le droit d'interférer dans la hausse ou la baisse des frais de transport. « Nous attendons une issue favorable des pourparlers entre la Commune urbaine d'Antananarivo et le garage administratif en charge de la visite technique ».
Bref, la décision de l'UCTU a rejoint celle de l'Union des coopératives de transport suburbain (UCTS) qui a décidé de ne pas observer une hausse de tarif pour le moment.
Certainement, cette nouvelle va ravir les usagers qui ont déjà commencé à grogner cette semaine. « Si tous les "taxis-be" se rendent systématiquement à la visite technique, sans corruption, moins de 50 % de ces véhicules seraient autorisés à circuler, vu leur mauvais état », ont fait remarquer certains.
Nikki Razaf