Publié dans Société

Tarif des « taxi-be » à 800 ariary - La hausse ne sera pas appliquée 

Publié le jeudi, 27 juillet 2023

Les frais de transport des « taxi-be » dans la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) ne vont pas augmenter à 800 ariary le 1er août. L'Union des coopératives de transport urbain (UCTU) attend les résultats des négociations entre les parties prenantes concernant les nouveaux tarifs de la visite technique et de la carte violette. C'est la décision prise hier lors d'une réunion des personnels de la CUA, l'Agence des transports terrestres (ATT), le ministère des Transports et de la météorologie et l'UCTU.

Ainsi, les transporteurs vont conditionner une éventuelle hausse de prix du ticket en fonction de l'évolution de la situation.

Du côté de la CUA, elle a annoncé qu'il n'est pas encore temps de changer le tarif. Selon le maire Naina Andriantsitohaina, « il vaut mieux attendre l'issue de la prochaine élection présidentielle. A partir de ce moment-là, des négociations sur une possibilité de hausse des frais pour la zone urbaine et un éventuel renouvellement de l'accord actuel pourraient être établis ».

Le transport en commun est vital pour la population. Des gens ont opté pour ce travail tout en sachant qu'il s'agit d'un service public et que de nombreuses responsabilités en sont inhérentes. « Nous ne pouvons pas ignorer les doléances des coopératives. Mais le plus important, ce sont les usagers », a confirmé le directeur de l'ATT. Il a ajouté que si le tarif de la visite technique pose problème, on pourrait trouver un consensus sur ce sujet. Des négociations sont en cours avec les responsables au niveau de la visite technique afin d'y remédier.

Même si auparavant, l'UCTU a martelé qu'elle ne reviendra pas sur sa décision, celle d'augmenter le prix du ticket de bus, elle a donc opté pour la prudence et a décidé de se rétracter pour l'instant. Comme raisons de cette hausse, les membres de l'UCTU ont évoqué l'augmentation du tarif de la visite technique - trois fois plus par rapport au précédent - et également celle des pièces de rechange, le mauvais état des rues dans la Capitale, ainsi que les pots-de-vin donnés aux agents de la circulation.

Néanmoins, les membres de ces coopératives de transport ont rappelé hier la loi 2004-03 du 28 janvier 2005, stipulant que le ministère n'a nullement le droit d'interférer dans la hausse ou la baisse des frais de transport. « Nous attendons une issue favorable des pourparlers entre la Commune urbaine d'Antananarivo et le garage administratif en charge de la visite technique ».

Bref, la décision de l'UCTU a rejoint celle de l'Union des coopératives de transport suburbain (UCTS) qui a décidé de ne pas observer une hausse de tarif pour le moment. 

Certainement, cette nouvelle va ravir les usagers qui ont déjà commencé à grogner cette semaine. « Si tous les "taxis-be" se rendent systématiquement à la visite technique, sans corruption, moins de 50 % de ces véhicules seraient autorisés à circuler, vu leur mauvais état », ont fait remarquer certains.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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